Il ne s'agit pas de maisons mais de villas. Certes, elles n'ont pas le cachet colonial du sud du pays, ni celui lourd d'histoire de la côte Est et Ouest mais elles sont tout de même immenses. De différentes couleurs, elles s'intègrent les unes aux autres avec harmonie. D'autant plus d'harmonie qu'une véritable armée de petites mains les entretienne et que les riches propriétaires rivalisent de signes extérieurs de leur bonne fortune.
L'ancienne réputation sulfureuse des lieux a fait place à un propriétaire des plus honnêtes et respectés au sein du quartier et donc au sein de la ville. L'intérieur est des plus agréables: sur les tables rondes trônent de lourdes nappes de velours émeraude et blanches alors que les serveurs apportent les plats dans un décor de jardin à l'italienne où les ruines anciennes se mêlaient à la végétation sous le clapotis d'une fontaine importée directement de Rome. Il faut cependant montrer patte blanche à l'entrée et prévoir quelques semaines à l'avance une réservation.
La boîte de nuit la plus grande et la plus branchée de Lawndale. La seule aussi. Elle dispose de deux grandes salles qui offrent des sons variés aux clients entre electro pour les fans de techno et latino endiablé pour ceux qui goûtent peu à ce qu'ils considèrent comme du bruit. Sous les milliers de projecteurs multcolores, la jeunesse s'y déhanche furieusement et goûte au Capone, cocktail explosif maison.
Réparti sur deux étages, l'immense centre commercial est le repère privilégié des habitants de Lawndale. Ils peuvent y faire de nombreux achats nécessaires ou non, superflus ou non. Les jeunes filles en fleur s'y retrouvent en bande tous les samedis après-midi pour du shopping. Tandis qu'en semaine, les mauvaises graines y sèment le trouble.