MARTHA STRAUBER | Keep Her Down, Boiling Water...

PSYCHIATRE : Parle moi un peu de toi. On ne se connait pas beaucoup. Tu as des frères et sœurs ? Tes parents ?

MARTHA : (Sourire artificiel) Je suis fille unique. Beaucoup d’enfants uniques se plaignent de ne pas avoir de frères ou de sœurs. Moi, je vois cela comme une chance. Je n’ai jamais été privée d’amour par ma mère.

PSYCHIATRE : Et ton père ?

MARTHA : Je ne le connais pas. Ma mère m’élève seule. C’est une femme forte. Une vraie battante.



Flashback a écrit:

CAROLINE DU NORD. 1991 _ Debbie Strauber sortit de sa petite maison, armée d’un fusil qu’elle n’hésita pas à pointer sur la voiture de son fiancé qui venait à l’instant de la quitter.
« T’as intérêt de te CASSER TOUT D’SUITE BOBBY ! Dégage de ma propriété espèce de salaud. Je vais compter jusqu’à 3. 1 … 2 … 3 … DEGAAAAAAGE C*NNARD ! »


PSYCHIATRE : Que fait-elle dans la vie ?

MARTHA : (Elle n’aimait guère la direction que prenait la discussion mais garda bonne figure et répondit avec tact et diplomatie) Maman est… un esprit libre. On ne peut pas dire qu’elle ait eu une carrière tout à fait conventionnelle. ---



Flashback a écrit:

BAR DE STRIPTEASE « KITTY DEN ». 1988 _ « Je vous sers quelque chose Messieurs ? » demanda Debbie à une table d’hommes en costumes.
« On sait ce qu’on va prendre. » lui répondit un client avant de poser sa main sur les fesses de la serveuse. Cette dernière ne broncha et lui rétorqua « Concentrez vous plutôt sur le menu ». Mais l’homme continua ses avances, se montrant encore plus entreprenant – et généreux. Le billet de 100 $ qu’il venait de lui glisser avait forcé Debbie à reconsidérer son attitude. L’hésitation ne dura qu’une fraction de seconde, la mère célibataire étant bien trop fière pour se laisser traiter ainsi.
« Écoute-moi, mon pote. J’ai un flingue dans mon sac. Donc si tu ne veux pas finir tes jours à pisser dans un sac plastique, je te conseillerais d’enlever ta main de mon short. On est d’accord ? Bien. »



--- Mais cela ne lui a pas empêchée de m’inculquer de vrais valeurs. Comme le respect de la loi. ---



Flashback a écrit:

CAROLINE DU NORD. 1990 _Assise dans le bureau de son avocat, Debbie est prête à recevoir le premier chèque de dommages et intérêts pour harcèlement sexuel – le premier d’une longue liste de procès.



--- Nous avons beaucoup déménagé. Cela n’a fait que nous rapprocher et j’estime que j’ai aujourd’hui une relation privilégiée avec ma mère, ce qui n’est pas le cas pour une grande partie des gens de mon âge.

PSYCHIATRE : Bien. De ce que je lis, tu as d'excellents résultats scolaires en dehors du lycée. Tu aimes travailler. Tu fais partie de nombreuses activités extrascolaires à ce que je vois. Qu'est ce qui te plaît vraiment ?

MARTHA : Aider mon prochain. Il n’y a rien de plus important à mes yeux. On se sent utile. Vraiment utile. Je n’ai rien contre les clubs et les activités que proposent les lycées. Non, non. Ce sont de bons passe-temps. Ils sont ludiques, cultivent l’esprit mais cela reste des passe-temps. Et ça… (Elle perdit son sourire) Les gens ont du mal à le comprendre. Ils trouvent quelque chose qui leur plait – un sport, une activité – et se mettent à construire leur existence autour de cette même chose pour la simple et bonne raison qu’ils apprécient le sentiment de bien être que ça leur procure. Je n’adhère pas à cette école de pensée. (Son ton était plus sec, plus cadencé) Vivre son hobby est une perte de temps. Dans le monde dans lequel nous vivons, il faut avant tout savoir mettre sa marque. Quand on aide une personne, la personne est heureuse. C’est aussi facile que ça. Le résultat est immédiat et on sait, ainsi que le reste du monde, que nous avons fait une différence. (Comme fière de sa démonstration, Martha s’accorda une pause pour offrir à son interlocuteur un sourire aussi scintillant qu’effrayant.)

PSYCHIATRE : Et ton avenir, j'imagine que tu l'as déjà tout tracé ?

MARTHA : (Bien que charmante et douce en apparence, les yeux de l’adolescente semblaient raconter une autre histoire ; depuis quelques minutes, ils scrutaient violemment le visage du psychiatre.) Personne ne sait de quoi demain sera fait. Ma mère me le répète toujours. Donc non, mon avenir n’est pas déjà tout tracé. J’ai encore tout à prouver.

PSYCHIATRE : Tu dois au moins avoir une vague idée de ce que tu veux faire plus tard.

MARTHA : Oui bien sûr.

PSYCHIATRE : Et ?

MARTHA : Petite, je voulais être hôtesse de l’air mais ma mère m’en a dissuadée. Elle dit que les hôtesses de l’air sont tous des filles faciles parce que son ancien fiancé l’a quittée pour une chef de cabine d’American Airlines. J’ai ensuite voulu être dentiste.

PSYCHIATRE : Pourquoi dentiste ?

MARTHA : Les dentistes soignent mais ils corrigent aussi, ils lavent en détartrant, blanchissant, alignant, en enlevant et en remplaçant… C’est énormément de pouvoir.

PSYCHIATRE : Est-ce toujours le cas ? Veux-tu toujours devenir dentiste ?

MARTHA : Non. Non, non… Je veux être première dame. (Elle vit le psychiatre sourire ; cela ne l’amusa point. Elle ne cacha pas son mécontentement.) Je ne plaisante pas. Il est dit que derrière chaque grand homme, se trouve une femme encore plus remarquable. Je veux être cette femme. Après tout, l’épouse d’un homme est sa plus importante conseillère. N’allez pas croire que je ne compte rien faire de ma vie et attendre qu’un homme se présente un jour pour me demander en mariage. Le sous-entendre serait une insulte. Non. C’est du travail. Il me faut avoir de très bons résultats scolaires pour entrer une des meilleures universités où je pourrais rencontrer les bonnes personnes et de là, il me suffira de trouver la perle rare, un jeune homme visionnaire, intelligent et charismatique, que je pourrais ensuite préparer et ‘groomer’ à une carrière politique. Et je ferai cela gratuitement, sans le moindre salaire ; mais j’aurais mérité ma présence au bal d’inauguration.

PSYCHIATRE : Et si tu ne rencontres pas cette ‘perle rare’ Que feras-tu ?

MARTHA : Alors je me lancerai moi-même en politique grâce à l’éducation que j’aurais reçu. D’abord dans l’équipe d’un sénateur ou d’un député, voire dans un cabinet ministériel, avant de me présenter moi-même à une élection. Ma mère ne suit pas la politique. Elle fait partie de ces américains qui ne se sentent pas concernés par la façon dont ce pays est gouverné. Essayer de les convaincre et de les faire voter seraient un challenge que je n’aurais pas peur d’entreprendre. J’admire les femmes de pouvoir. J’ai écrit à peu près toutes les femmes députées et sénatrices, ainsi qu’aux anciennes premières dames, en leur demandant des conseils ; certaines ont répondu. Je garde leurs lettres encadrées et accrochées aux murs de ma chambre. La plus récente est celle de notre First Lady actuelle, Hilary Rodham-Clinton, qui a pris le temps de répondre à mon courrier lors de la campagne de l’année dernière. (Une fois son discours terminé, elle eut conscience qu’elle venait d’ouvrir une brèche dans sa véritable personnalité. Le mal étant fait, elle se persuada qu’il était plus judicieux de faire comme si de rien n’était.)

PSYCHIATRE : Par contre, de ce que je constate, tu avais plus de difficulté avec tes camarades de classe ? Du moins certains ?

MARTHA : (Son sourire fit un retour sur son visage) On ne peut pas toujours s’entendre avec tout le monde. J’ai du m’y résoudre. Pourtant ce n’est pas faute d’avoir essayé. Le lycée est un lieu hostile pour de nombreux élèves qui se sentent obligés d’exorciser leur mal être en se montrant désagréables avec autrui. Ce sont des personnes qui, fondamentalement, ne m’intéressent guère bien que je me force à montrer de la compassion. Ce sont des brebis égarées du Seigneur, leurs âmes ne sont pas encore perdues. Elles sont dans mes prières.

PSYCHIATRE : Mais à part ça, tu avais des amis ?

MARTHA : Je ne vais pas vous mentir, Monsieur. Il est difficile de se faire des amis lorsque vous déménagez tous les 10 mois. Dans chaque de ces écoles, mes priorités ne comptaient pas celle de me constituer un groupe. Après le troisième déménagement, on apprend à ne pas s’attacher. Mais cette fois-ci… C’est différent. Nous ne sommes pas prêtes de partir de si tôt. Je le sens. Je l’espère. Et j’ai hâte de faire plus ample connaissance avec mes camarades.

PSYCHIATRE : Bien, je pense en avoir terminé avec toi. Sauf si tu as quelque chose à me dire ?

MARTHA : Non, pas particulièrement. (Elle se leva et tendit sa main qu’elle soit serrée par celle du pédagogue.) Merci beaucoup d’avoir pris le temps de me recevoir.

PSYCHIATRE : Passe une bonne après-midi. Prend bien soin de toi.

MARTHA : Merci. J’y compte bien.

Ce que tu es vraiment

Pseudonyme/Prénom ; Bert Kelly
Âge ; 19 ans
Fille ou Garçon ; Fille
Célébrité ; Emma Roberts
Code du Règlement ; code ok.
Comment avez-vous découvert le forum ? Par Bazzart.

Bienvenue

Merci Monsieur.

Mouarf, n'appelle pas le proviseur adjoint Monsieur, il risquerait de mal le prendre. Antwon suffira

Le nom de ton perso me fait énormément penser à Martha Huber, celle qui crève mi saison 1 de DH xD

T'oublies le coup des fleurs, La flaque :gla:

Merci de ton accueil Braeden!

@Antwon: La ressemblance avec Martha Huber n'était pas du tout voulue. Mais maintenant que tu le dis...

Bert !!
Très jolie fiche et un perso vraiment intéressant (et un peu inquiétant).
Elle est terminée je suppose ? Il me faudrait ton grade si possible.

Merci beaucoup!!
Oui, oui elle est terminée. Et si j'ai bien compris le sujet d'information, Martha est en 10th grade.

Alors je la valide avec plaisir.
Tu es en 10A dans ce cas.

Merci!
McKingley High n'aura qu'à bien se tenir.